L’écriture pour moi

Publié le 15/08/2011 à 12:13 par jpmvila Tags : roman enfants création histoire vie pensée lecture moi monde congo société

L’écriture pour moiest un tableau scripturaire où j’arrive à peindre mes émotions et mes sentiments vécus au quotidien. Il m’est difficile de garder l’abcès mûr sous un silence coercitif, ne rien agir pendant que les injustices règnent sur cette terre des humains. Ma littérature est celle d’engagement, celle qui parle des méfaits de la société. Je me déverse dans la plume, espérant y trouver un canal d’atteindre autrui et de graver dans sa conscience les sentiments qui soient nôtres.

FORME D’EXPRESSION

Le roman me permet de mieux m’exprimer, car cela me donne la liberté de créativité : personnage, trame, casting … Ma base c’est la réalité de tout le jour. Je me mets à l’opposition d’un intellectuel africain sorti des grandes écoles, qui pour lui, la littérature de valeur est scientifique. Pour moi, l’expression libre doit chercher avant tout à atteindre la plus grande masse de la population. Si le vulgaire peut me lire, je me réjouirai d’avoir écris ! La force de la plume pour une société, se retrouve dans sa création romanesque, poétique et théâtrale.

LA LETTRE TUE

Dans la pensée biblique la lettre tue. Prise dans sa valeur pratique, l’écriture tuera ce qui soit une mauvaise manière de vivre ou de faire de ceux qui ont la charge de nous gouverner. Ceux qui complotent contre la société, à cause du pouvoir qu’il garde en eux, en véritables égoïstes. L’écriture dévoile la manière de faire des autres, sans les offusquer, plutôt les aidant à vivre sainement. Je pense toujours là où les politiciens, les soldats et les leaders du monde échouent, l’écriture aura plus de la chance d’être édifiante.

ENTRER GRANDEMENT DANS L’HISTOIRE

L’Afrique peut entrer grandement dans l’histoire contemporaine si elle donnait plus d’importance à sa littérature ; si elle aidait la diffusion, la publication et la lecture des écrits continentaux. Aujourd’hui un enfant africain voisin d’un poète, connaîtra plus Jean Jacques Rousseau que le talent qui soit à côté de lui, ce Mozart assassiné.

J’ai vu dans ma vie, lors de la chute de Mobutu, les politiciens issus de l’AFDL mettre Lumumba à la place de Kasa Vubu. Plusieurs enfants du Congo crurent que Lumumba fut le premier président de ce pays, alors qu’il fut le premier ministre de ce dernier. Les enfants admirèrent cette supercherie politicienne. Par manque des ouvrages vulgarisés, l’enfant congolais avait fallu de près succomber. Heureusement que nous fûmes encore enseignants pour leur faire comprendre tant bien que mal le contraire.

Nous pouvons écrire nous même notre propre histoire émaillée des nos émotions et nos sentiments, de la manière que nous croyons être, au lieu que les autres l’en fassent.

J’écris pour sensibiliser les autres, comme bon nombre de ceux qui sont passés avant moi sur ce sentier rocailleux.